Ronsard
Claude Lejeune
Clément Janequin
Claude Goudimel
Benoit Appenzeller
Guillaume Costeley
Paschal de l’Estocart
Pierre Certon
Un des points essentiels de la Réforme concerne la langue utilisée pour l'exercice du culte, qui doit pouvoir être comprise de tout le monde. C'est ainsi que le français devient la langue officielle de la communauté protestante et que l'ensemble des psaumes sera traduit. Le texte s'impose à l'écoute, au premier plan, dans sa complexité et sa richesse (la langue du XVIe siècle n'est pas un obstacle pour l'auditeur d'aujourd'hui), et aussi dans son unité qui est admirablement servie par la richesse du langage musical des grands compositeurs de l’époque tels Claude Le Jeune, Clément Janequin, Claude Goudimel, Benoit Appenzeller et Paschal de l’Estocart.
On peut distinguer à la fois des points communs mais aussi de fortes divergences entre les textes des chansons spirituelles et les œuvres de Ronsard. Le poète se pose plutôt en porte-parole de la Contre-Réforme, sans toujours bien comprendre ce qu’elle implique. Il est en effet resté un homme de la pré-Réforme, plus proche des humanistes néo-platoniciens du début du siècle que des hommes nouveaux qui préparent les futurs combats entre théologiens jésuites et jansénistes.