UN AUTRE PRINTEMPS
David Chevallier
5 instrumentistes | 1 cornet à bouquin, 3 sacqueboutes, 1 guitare
Direction | Joël Suhubiette
David Chevallier connait bien l’Ensemble Jacques Moderne, ayant assisté à bon nombre de ses concerts, et a toujours apprécié le travail de Joël Suhubiette. C’est donc une évolution toute naturelle pour lui, d’être amené à composer, arranger pour cet ensemble qu’il affectionne particulièrement. On connait l’intérêt de Joël Suhubiette pour la musique contemporaine. Depuis 25 ans il a été à l’initiative d’une quarantaine de commandes à des compositeurs et compositrices d’aujourd’hui, dont il a assuré les créations mondiales et la diffusion, tant en France qu’à l’étranger. C’est donc tout naturellement qu’il a souhaité emmener l’Ensemble Jacques Moderne vers des horizons inexplorés en proposant une rencontre entre répertoire et musique contemporaine. Très vite, le musicien David Chevallier lui a semblé le compositeur idéal pour ce projet, connaissant et appréciant son travail de croisement entre musiques anciennes et création.
Pour cette nouvelle aventure musicale, car chaque création en est une, David Chevallier et Joël Suhubiette ont porté leur choix sur Le Printemps de Claude Le Jeune, tant l’œuvre est vaste, riche d’invention musicale et de poésie. Déjà « moderne » au XVIe siècle, cette œuvre est propice à une « relecture » aujourd’hui.
Ça n’est pas un hasard si Olivier Messiaen admirait cette œuvre pour ses modes rythmiques très modernes. Ça n’est pas un hasard non plus, si cette musique a immédiatement intéressé David Chevallier, car il y a vu des points de convergence évidents avec son propre langage.
Pour cette création, 5 voix seront associées à 5 instruments : un cornet à bouquin, 3 sacqueboutes et une guitare. Cette instrumentation garantit la possibilité de conserver un son « historique » quand souhaité, mais aussi de s’en éloigner a piaciere.
La démarche re-créatrice de David Chevallier pourrait être comparée à une modification génétique : isolant tout d’abord les aspects qui caractérisent le plus les œuvres sur lesquelles il travaille, il modifie ensuite les structures, amplifie les effets, annote, superpose, répond, distord.
Mais le point essentiel pour lui, c’est de ne jamais affaiblir la composition initiale, de ne jamais trahir son auteur. Tout est question d’équilibre. Un savant équilibre qui voit ainsi naitre une nouvelle entité, réunissant en son sein les « gènes » du compositeur de référence (ici, Claude Le Jeune) et le matériau personnel de David Chevallier.
Extrait de presse
"Rencontres aussi, parfois surprenantes, toujours savoureuses, de répertoires venus d'horizons divers, se croisant sur la margelle d'une fontaine de Jouvence, par delà siècles et frontières"
La Nouvelle République